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Travail & Handicap
9 décembre 2008

Faut il être handicapé pour comprendre le handicap?

Ou poser différement une personne sans handicap peut elle comprendre une personne qui en a un ?

Franchement pourquoi je m'embete avec une question pareille, le réponse me parait tellement évidente. Répondre il faut un handicap pour le comprendre signifierait qu'il existe deux mondes : celui des handicapés et celui des autres. Et ça mon cerveau refuse tout bonnement de le concevoir.

Clairement, je ne suis pas naïve et je sais que pour beaucoup de valides le handicap regorge de mystères. En plus souvent ça fait peur, pas comme une maladie contagieuse mais peur de mal faire d'aider trop tôt, trop tard, avec de mauvais gestes voire peur de se faire envoyer sur les roses.

Le handicapé ça lui arrive d'être bète et d'être méchant avec celui qui vient aider.
Il y a quelques années, nous sommes allés en famille dans un parc d'attraction mais ce qui s'est passé aurait pu avoir lieu n'importe où. Alors que je vais rejoindre ma famille sur les tables de pique-nique, je bute sur un câble qui trainait et je finis par terre. Une personne qui passait par là se propose de m'aider à me remettre debout, ce que je refuse en grognant. Et oui on peut le dire j'ai été bete et méchante.

Parfois le handicapé croit que c'est évident et il se trompe
Pour renter dans la maison de mon père il y a un perron de plusieurs marches que je suis caable de monter assez rapidement mais que je descends très lentement. Il y a une explication à cela mais je n'avais jamais pris de l'expliquer jusqu'au jour où ma soeur m'a fait part de son agacement. En fait les marches sont irrégulières en hauteur et en largeur, en cumulant le fait de mal voir les distances et que descendre un escalier n'est pas un acte naturel pour moi, ces quelques marches sont très compliquées. Je croyais que ça se devinait mais il semble que non.

Parfois le valide fait des efforts que l'handicapé ne voit pas.
Il y a deux ans, j'ai commencé une formation de secrétaire comptable en prévenant que j'étais du genre mirot et le formateur que 'avais en compta a fait pas mal d'efforts pour ecrire gros au tableau. En fait, je pensais que c'etait son ecriture normale et j'ai appris plus tard que non.

En fait mes petites histoires pourraient suggerer qu'il y a bien deux mondes mais essentielement parce que la communication ne se fait pas. Je dois dire que se justifier en permanence est souvent assez pénible car ça ressemble à du rabachage mais avec le temps c'est efficace.

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Commentaires
N
Bonjour Valoush<br /> Je comprend très bien ce que tu dis,après un accident de la circulation causé par un ivrogne,j'ai dû arrêter ma profession de monitrice auto école.Je suis limitée dans les mouvements et ma vie a changé,j'ai mis longtemps avant de faire surface malgré mon handicap,maintenantje trouve des occupations autres et le regard des autres ne me gêne plus<br /> <br /> Abientôt bizz
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