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Travail & Handicap
22 octobre 2009

Où sont les TH?

Avant hier je suis allée faire un entretien à la délégation régionale du CNRS à Lyon sur un poste de gestionnaire. Je demande combien de personnes ont candidaté et combien sont reçues en entretien. Le chiffre était tellement faible que j'ai eus du mal à cacher ma surprise. Pourtant je ne devrais pas l'être.

J'ai eus une collègue qui travaillais dans le recrutement spécialisé pour les travailleurs handicapées et elle avait du mal à créer son pool.

Ma nature profondément optimiste me dit que les travailleurs sont au travail. Pourtant les statistiques disent qu'un travailleur handicapé au chômage le reste plus longtemps d'un travailleur valide, elle disent aussi que les travailleurs handicapés représentent 10% des travailleurs au chômage (enfin faudrait que je vérifie car je donne ce chiffre de mémoire). Donc la question devient légitime

Le TH reste-t-il chez lui à vivoter, évitant ainsi les risques de discrimination, les refus? Le TH postule-t-il vraiment ?

Remarquez que je ne peux pas forcement en vouloir à celui qui reste chez lui. Si j'avais été pris à ce poste plus haut, au final j'aurais perdu des ressources.

Si quelqu'un se demande comment je suis arrivée à cette conclusion c'est assez simple. Aujourd'hui mes ressources se composent de trois parties  : des alocations chômage, une AAH partielle et une APL. Si je devais travailler et vivre à Lyon mes ressources se composeraient aussi de trois parties : un salaire, une AAH partielle et une allocation logement. Le salaire serait plus élevé que mes allocations chomage, l'AAH partielle elle serait plus faible tout comme l'allocation logement ce qui peut éventuellment donner un niveau de ressources équivalent. Mais le niveau de dépense est plus élevé, un loyer privé plus cher que mon HLM actuelle, des dépenses potentielles d'auxillaire de vie plus importantes pour compenser une fatigu du au travail plus élevée. Au final, des ressources plus faibles.

Bien sûr me cncernant cela ne me retiendra pas de chercher un emploi car je considère la valeur travail importante pour son rôle d'intégration dans la société et pour mon bien être personnel malgré la fatigue qu cela implique.

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Commentaires
W
Chère Valousch: ton constat ne m'étonne pas trop. Pour certaines offres d'emploi, la formation, le niveau, voire l'expérience globale demandés éliminent beaucoup de PH, qui ne postulent même pas. Et si, pour faire connaître l'offre, les moyens choisis ne sont pas très adéquats, même résultat.<br /> <br /> Ns savons tous que près de 80% ont un niveau faible, égal à un CAP peut-être, mais guère plus.<br /> <br /> Une autre donnée est connue: pour arriver aux 6% dans toutes les entreprises, privé+public, il n'y aurait pas assez de TH, capable de travailler.<br /> <br /> Reste le Pb du cumul salaire + AHH etc:avec un plafond de ressources faible (8 000 € env./an pour un célibataire) il y a souvent peu d'intérêt à prendre un temps partiel, car, comme tu le dis, travailler entraîne des frais quotidiens etc: ainsi aucun intérêt économique de travailler.<br /> <br /> Une promesse a été faite pour faciliter le cumul AAH + salaire en début 2010: jusque 130 ou 150% du Smic. Cette évolution positive reste encore mal définie.<br /> <br /> Forcément d'accord avec ton dernier §: tu connais ma situation perso: en 1990, à 49 ans, j'aurais pu m'arrêter de travailler définitivement. Mais le travail est une donnée fondamentale pour la soif d'action et pour l'intégration sociale au quotidien.<br /> <br /> Ton énergie et ardeur m'est connu: bonne continuation.<br /> Walter 95
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