Lever le mystère
Dévoiler mon handicap à demi-mot, l'idée était séduisante. Une part de mystère ou un fil rouge à découvrir. Seulement le mystère a ses limites.
Quelques mots sur moi et sur mon handicap. Nous sommes tout les deux si liés qu'il n'est pas possible de nous séparé.
Je suis née, lors de l'été 1975, avec de l'avance à 29 semaines de grossesse. Sur mon carnet de santé, il est marqué que j'ai été réanimée à ma naissance. Plus tard alors que j'étais en couveuse, je me suis pris de l'oxygène enrichi dans l'oeil gauche par accident.
De ces mesavantures aboutitissent une IMC (ou infirmité moteur cérébrale) et des troubles de la vision.
Les IMC sont bien classifiées pourtant elles sont mutiples probablement autant que de personnes touchées mais comme je suis censée ici parler de moi. Dans le désordre, un pied récalcitrant avec une mobilité limitée, l'autre parfois se rebiffe aussi, des mouvements involontaires de temps à autres, des difficultés pour tapper sur un clavier ce qui vous en covieindrer est plutôt moyen pour une secrétaire (en fait, je fais beaucoup de fautes de frappe ce qui ralentit ma vitesse de saisie malgré que je connaisse le clavier par coeur) et surtout je déteste les marches, escaliers, trottoirs et autre terrains escarpés (surtout ne jamais et je dis bien jamais me dire mais c'est facile c'est comme un escalier ..). Mon rêve vivre en terrain tout plat ; je sais ce serais ennuyeux mais tellement plus facile pour marcher.
Coté vision, c'est assez simple : à gauche c'est mort, à droite à moitié vivant, je suis myope avec une acuité de 4/10eme vue corrigée. Le vrai problème n'est pas l'acuité c'est flou mais ça se gère, ce sont les distances, les volumes parce que je ne sais pas vraiment bien les identifier en particulier de nuit.
Pour que le tableau soit complet, j'ai un petit raté auditif aussi mais comme il n'est pas fanchement handicapant.
Mais je suis chanceuse, je vis tranquille chez moi dans mon deux pieces et je suis tout ce qu'il y a de plus autonome et indépendante. Actuellement, je ne travaille pas mais cela n'a pas toujours été le cas et cela ne devrait pas durer (sauf si je passe trop de temps sur ce blog bien sûr).
J'ai eus un parcours long et compliqué avec mon handicap pour qu'on arrive à vivre ensemble, c'est mon enfant pour la vie et non je ne rêve pas de me lever demain en étant valide. Je rêve par contre que l'on puisse considéré le fait que je sois handicapée non pas avec l'indifférence provoqué par ma bruneur mais avec intérêt comme on le fait pour ma poésie ou mon métier.
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